Se sentir des plus coupable

Allo Christiane.
Je t'ai raconté que depuis au moins une semaine, Anne-Sophie n'était plus du monde.
Que papa et maman en avaient par dessus la tête, et je pèse mes mots.
Hier soir, incapables de l'endormir, à bouts de solutions, maman et papa ont tour à tour monté le ton.
Papa était content, en silence quand maman montait le ton.
Papa et maman ont même mis la terrible menace de fermer sa porte à exécution.
Papa et maman, fatigués et épuisés, ont laissé leur logique dans le garde-robe.
Anne-Sophie couvait une gastro-entérite.
Elle a vomi toute la nuit, souillant pyjamas par dessus pyjamas, incluant ceux de maman et papa.
La diarrhée a suivi, pauvre petite.
Papa et maman n'ont rien vu venir, ils ont conclu que mademoiselle faisait des caprices.
Je me sens triste et d'un certain coté, faible.
C'est par moments si difficile de communiquer avec son enfant, les mots manquent encore douloureusement à Anne-Sophie, c'est frustrant pour elle.
Elle a passé la journée de samedi dans nos bras, toute fragile, toute menue, blottie.
C'est toute une leçon d'humilité que je viens d'encaisser.
On passe tellement de temps à construire ce lien de confiance.
Je suis content que personne ne me voit dans ces moments là.
C'est dit, je peux pleurer maintenant.