8.28.2010

La toupie se fait aller

Allo Christiane.
Je me demandais si Mathilde ou Olivier ont déjà perdu la boule.
Pas comme devenir maboule, mais plutôt suite à une nouvelle activité.
Anne-Sophie a découvert que si elle tourne en rond, sur elle-même, elle devient étourdie et perd la boule, le nord, l'équilibre.
Alors elle se met à tourner et tourner sur elle-même et voilà le résultat, elle part dans tous les sens.
On la croirait complétement saoule, c'est vraiment drôle.
Et elle recommence autant de fois qu'elle en a envie et comme nous rions, elle amuse son public qui lui en redemande.
Moi, j'ai l'impression que tout cela va finir tête première dans la bibliothèque.
Avec une nouvelle poque entre les deux yeux.
Mais pour l'instant elle tourne en rond, comme certains politiciens, mais ça, c'est une autre histoire.

8.25.2010

La géographie

Comment fait-on pour passer le temps dans un avion.
Moi Christiane, je regarde par le hublot et je travaille ma géographie.
Et c'est encore plus vrai et agréable quand l'avion est vide et que je peux changer de siège et de coté quand bon me semble.
Départ de Dorval, nous survolons la rivière des Outaouais, puis c'est Ottawa, le Parc Algonquin.
Arrive la Baie Georgienne, le lac Huron, la péninsule du Michigan et finalement Chicago.
Départ de Chigago, l'Illinois, la plaine du Mississippi, la rivière Ohio, la Belle Rivière comme les coureurs des bois l'appelaient. La ville de Saint-Louis au loin, puis le plateau Ozark à l'ouest du Mississippi dans l'état du Missouri, l'est de l'Oklahoma et la rivière Arkansas.
Finalement le Texas, facile à reconnaître, c'est le seul qui n'est pas vert vu du ciel.
Regarde Anne-Sophie, si c'est beau tout ce que l'on voit.
Papa, fait le monstre...

L'aimant

Allo Christiane.
Rarement, je fais des chroniques médicales, encore moins si je suis le sujet.
Mais quelquefois, quand l’inquiétude nous gagne, nous prenons rendez-vous avec le médecin, juste pour avoir l'heure juste.
Alors j'ai fait comme tout le monde et je me suis pointé à son bureau, avec au moins 15 minutes d'avance.
Une fois dans le cubicule et ayant enfilé la fameuse jaquette, je me répétais la seule et unique question que j'avais soigneusement rédigé sur un bout de papier.
Voilà mon médecin, il se présente, Docteur Laquille ou quelque chose du genre.
Il me regarde dans les yeux et me demande froidement ce qu'il peut faire pour moi car les examens préliminaires lui font dire que je suis passable, donc en bon état.
Docteur Béquille, peut-on avoir un aimant en dedans de soi, vous savez, le genre d'aimant qui fait que je pogne tous les microbes, virus, cochonneries, qui passent à moins de 3 mètres de moi.
Le pauvre docteur Tranquille a failli s'étouffer et pour garder son sérieux, il a toussoté, s'est gratté la tête, le nez et les oreilles, bref ça grattait pas mal fort.
Puis, ayant repris son sérieux (je me suis bien aperçu qu'il rigolait par en dedans), le bon docteur Maquille me regarde de haut en bas et de son air le plus savant, me demande de m'expliquer.
C'est très simple docteur Remaquille, chaque fois que quelqu'un tousse, pète, rote, éternue, j'attrape quelque chose comme une cochonnerie de virus. J'en prend pour exemple ma dernière sortie, 5 petites journées à Montréal, mais dans les faits, à peine 3 et je reviens au Texas avec des maux de gorge et va savoir comment ça va virer.
C'est simple docteur Déquille, j'en peux pu et j'ai maintenant la chienne de voyager.
Si je vois quelqu'un qui a la guidouille au nez, je traverse la rue ou je fais demi tour.
Le bon docteur va savoir son vrai nom m'a rassuré. Les aimants à microbes, c'est juste dans l'imaginaire des gens un peu fou.
Si vous attrapez autant de cochonneries, c'est parce que vous ne soignez pas assez vos fréquentations.
Come on docteur Coquille, les gens que je fréquente sont des plus honorables, il y en a probablement juste 2 ou 3 qui guidouillent du nez en masse pas plus.
Alors le bon docteur Écarquille me sourit et me dit que entre choisir de rester tout seul enfermé à la maison ou prendre dans ses bras un petit pou (je lui avais dit que les microbes venaient probablement des guidouilleux souvent de moins de 10 ans) qui est dégoulinant de guidouillage, que le choix était facile et qu'il fallait faire avec.
Au fond, le bon docteur Jonquille a bien raison, pogner un petit mal de gorge après avoir eu autant de fun avec des petits poux, c'est pas trop cher payé.
Alors si j'ai un aimant en dedans de moi, j'espère qu'il servira à attirer les petits poux pour encore longtemps.
Merci docteur, c'est quoi encore votre nom...

8.12.2010

Kids (pas trop) kodak !

Mais pas moins mignons pour autant...





8.10.2010

Retour aux USA

Allo Christiane.
Comme dernière journée à Quito, pareil scénario n'arrive qu'au cinéma.
Mais détrompes-toi, c'est arrivé, ça nous est arrivé.
Lundi matin, très tôt, genre à 3am, tout le monde debout.
Les valises sont déjà dans l'auto depuis la veille, départ pour l'aéroport.
On nous avait dit d'arriver 2 heures avant, erreur, il y a des files d'attentes interminables.
Cela n'en finit plus de passer par je ne sais combien de barrières de sécurité, il faut bien faire travailler du monde, c'est ridicule.
C'est d'une lenteur, d'une autre époque, jamais vu quelque chose comme cela.
Tout le monde est nerveux, pas juste nous.
Christine finit par convaincre des agents que l'on va manquer notre avion, et ça prend toute une diplomatie en espagnol, chose que je n'aurais pu faire.
On passe en avant de tout le monde.
Contrôle des billets encore une fois, fouille des valises de toutes les valises, de tout le monde.
Arrivée à la salle d'embarquement où on apprend que l'avion est plein, cela s'annonce mal pour Gerlinde qui est la dernière sur la liste des stand-bye.
Stress supplémentaire.
Nous nous quittons, attente interminable pour finalement voir l'avion se remplir et sans Gerlinde, qui reste derrière nous, c'est d'une tristesse.
Mais en même temps, il y a toujours un risque à voyager de cette façon.
Gerlinde n'est toutefois pas seule, elle a Solveï pour l'aider, c'est déjà beaucoup.
Arrivée à Houston après un vol sans bavures. Tout un monde différent, aéroport spacieux et moderne où tout fonctionne.
Encore une petite heure et nous serons à la maison.
Autre surprise, à cause de la présence du président américain à Austin et de son départ imminent par avion, nous tournons en rond dans le ciel en attendant le décollage de l'avion présidentiel.
On va tu finir par arriver.
Arrivée, bagages, taxi, retour à la maison.
Il fait 45C facteur humidex et le système d'air climatisé est fermé.
Ça va prendre 1 grosse heure pour rafraîchir le fourneau qu'est notre maison.
Anne-Sophie, elle est heureuse de retrouver son monde, ça paraît.
La toupie est de retour dans ses affaires, ça virevolte dans tous les sens.
Ah, les voyages...

Otavalo et son artisanat

Otavalo est reconnue comme la capitale de l'artisanat dans tout l'Équateur.
Ce n'est pas très loin de Quito, mais la route pour s'y rendre est sinueuse et parsemée de canyons qu'il faut contourner, c'est à couper le souffle et surtout, très étourdissant.
Nous roulons sur la route des volcans et cette fois-ci, c'est le majestueux Cayambe qui s'offre à nous avec lui aussi, des neiges éternelles.
Juste avant d'arriver à Otavalo, nous passons la ligne imaginaire ou non qui démarque le nord du sud.
Otavalo, au pied de l'Imbaburra, c'est d'un pittoresque. Le marche est là, tout en bas, déjà rempli de ces tentes qui offrent tout ce qui fait le charme de l'Équateur. Nous faisons un premier tour pour se faire une idée de ce que l'on veut.
Puis, c'est le temps des achats et surtout du marchandage.
C'est ce qui est le plus fantastique ce marchandage.
Et comme nous sommes avec la soeur de Solveï, Maybrit, ça parle haut et fort, ça gesticule, c'est théâtral, c'est la comédia del arte mais surtout, c'est drôle et tout le monde rit.
Nous finissons toujours par faire baisser les prix et chacun y trouve son profit.
Tuques, bas, foulards, chandails, pantalons (pyjamas), couvertures, bijoux, cuir, tapis.
Chacun a sa liste et comme nous sommes jeudi, il y a moins de touristes et c'est plus facile de faire baisser les prix.
J'ai l'impression d'être dans un autre monde, c'est vraiment pittoresque.
Je ramène d'Otavalo quelques effets personnels, mais surtout, des images inoubliables.
Nous passerons les derniers jours à nous promener entre Quito et Latacunga, à payer une dernière visite à Susana et Neils et à découvrir un peu plus ce pays andin.
Comme le dit Christine, c'est facile d'aimer l'Équateur car c'est relax.
Et Anne-Sophie dans tout cela, dans ce souk équatorien. Bien, avec ses yeux bleus, elle a tôt fait de charmer tout ce beau monde et du charme, elle en a.

Quito

Allo Christiane.
Adios les Îles Galapagos, ces îles enchantées et retour sur le continent pour une belle semaine.
Nous passons 2 jours à Quito, dans le quartier commercial la première journée.
Une belle surprise, la Libri Mundi, une belle librairie dans le quartier touristique près du centre-ville, toute en beauté intérieure, regorgeant de livres merveilleux. Nous y trouvons des histoires et contes de légendes sur les Andes et l'Équateur.
Ce quartier est rempli de cafés, bars, restos et bien sûr de touristes.
Nous avions laissés nos bagages à l'agence de voyage où travaille Solveï.
Le lendemain, visite du centre historique de Quito, fabuleux, merveilleux.
Et comme cela m'arrive toujours, je n'y échappe jamais, une équipe de télévision se pointe à la recherche de touristes, et à mon look, impossible de passer pour un local.
Je dois répéter en espagnol, une petite phrase soulignant le fait que Quito fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco. Évidemment, je gaffe et deux fois plutôt qu'une et on rigole, et on recommence et Christine ne peut pas m'aider car on découvre qu'elle parle espagnol.
Bref, je finis par y arriver et je gagne un beau CD dont je ne sais pas quoi faire.
Nous marchons dans la ville, dans ces petites rues qui mènent partout et nulle part.
C'est vraiment dépaysant, cette ville, à près de 3000 mètres d'altitude, la capitale la plus élevée au monde après Lima au Pérou, entourée de montagnes, les Andes, et le Pichincha toujours menaçant et le majestueux Cotopaxi et ses neiges éternelles, ah j'adore cette ville et je n'y serai encore que pour quelques heures.
La ville est propre mais bruyante et il y a un peu trop de vendeurs ambulants à mon goût. Mais quand on a faim, que peut-on faire d'autre? Alors on propose aux touristes n'importe quoi ou presque en criant pour ne pas dire en hurlant.
J'ai le souffle court et je souffre de migraines, merci à l'altitude. Paraît que ça prend une semaine pour s'adapter. Pour Anne-Sophie, on dirait bien que cela n'a pris que 5 minutes, il faut se relayer pour la surveiller, elle nous étourdit.
Nous revenons 2 ou 3 fois sur la place centrale, la grande place avec le palais présidentiel, le vieil hôtel et la basilique.
Nous mangeons dans ce qui est une cour intérieure, c'est très beau. Il y a des dizaines de ces bâtiments avec cour intérieure.
Je suis épuisé par tant de marche.
Demain, nous partons vers le nord pour Otavalo.