7.30.2010

Jongleries avec le mot touriste

Hola mi amiga.
N'ayons pas peur du mot touriste, sauf en espagnol, ça fait tourista.
Parce que la tourista, mi l'avoir eu en titinanac.
Ça commence comme une simple indigestion, mais les crampes intestinales se font de plus en plus intenses.
Je sympatise avec toutes les femmes de cette planête, je sais c'est quoi maintenant les crampes pré-menstruelles.
J'ai passé 2 jours attaché à une bolle de toilette, et ce n'était pas pour prier, méditer et encore moins réfléchir.
Je me suis levé en pleine nuit pour prendre mon médicament, pu capable d'endurer cela.
Ça calme un peu, mais en même temps, on dirait que ça te vide. Il doit pu rester grand chose entre mon gosier et mon sphyncter.
Mes grosses pilules bleues ont finalement raison de cette cochonnerie de bactérie.
C'est le cas de le dire, 2 jours sur le cul.


7.27.2010

Aeropuerto de Puerto Villamil

Hola Christiane.
Debout de bonne heure, personne n'a bien dormi.
De la musique à tue-tête toute la nuit, c'était la fête au village.
Oma et Christine ont tôt fait de se préparer, les valises étant faîtes de la veille.
Anne-Sophie dort encore à leur départ, je suis triste de les voir partir.
Je me retrouve seul avec mon espagnol si rudimentaire.
J'ai juste le temps de boire un jus et d'avaler un croissant avant que mon taxi ne nous emporte.
Arrivée à l'aéroport, minuscule mais joli et bien tenu.
Première consatation, l'avion est plus que plein.
Nous serons du deuxième vol, celui de 9am, qui partira à 10:30am.
Il n'y a rien d'autre à faire que d'attendre.
L'avion est un coucou d'une autre époque.
On le remplit d'essence en grimpant sur l'aile et en vidant des bidons de fuel à la main, à travers un tamis.
Je m'installe à l'arrière avec Anne-Sophie, il y a 8 places plus les 2 pilotes.
C'est bruyant, mais ça vole et la vue fantastique, un vol d'à peine 25 minutes.
Nous arrivons par le nord, le temps est dégagé, on voit tout, même la piste d'atterrissage, j'aime tellement l'avion.
Les douanes quand on arrive d'une autre île sont inexistantes.
Je saute dans la bus qui traverse Balra, puis c'est le traversier et un autre bus. Ça se fait rapidement, je n'ai pas de bagages et c'est ma 2ième expérience.
C'est plein de touristes de partout, Français, Italiens, Allemands.
J'arrive à la maison à midi, Oma et Christine étaient inquiètes.
Elles s'imaginaient toues sortes de scénarios.
J'apprend que ma blonde a été malade, pire que moi, sur le retour.
La douche est longue et chaude.
Et la sieste encore plus longue...

Puerto Villamil


Hola Christiane.
Première sortie au village de Puerto Villamil, le seul vrai village de l'ïle, quoiqu'il y a un autre petit village de fermiers dans les hauteurs de cette partie de l'Île Isabela, la plus grande de l'archipel.
Elle fait la moitié de toute la surface des Îles et elle ressemble à un hippocampe en envers.
Les rues sont de sable blanc, il n'y a pas de voitures ou si peu, quelques motos et plein de bicyclettes.
C'est d'un calme et cette plage au centre du village, immense, à perte de vue.
Je n'ai pas oublié ce que je viens de vivre, une des pires expériences de ma vie, fini le bateau pour moi.

Le village est tout petit, quelques milliers d'habitants tout au plus.
On a eu tout juste le temps de défaire nos valises qu'on part se chercher un petit resto.
On jette notre dévolu sur celui qui porte le nom de César.
Dans mon cas, il n'aura du nom que peu d'affinités avec l'auguste empereur.
Mon poulet n'est pas assez cuit, pire on me le remplace par un autre morceau, tiède et encore mal cuit, c'est mal parti mon affaire.

Comme nous passerons qu'une seule journée dans l'île et le village, on décide d'aller au lit de bonne heure, question d'être en forme pour le lendemain.

La levée des corps se fait de bonne heure et dans la joie.
Tout le monde a hâte d'aller à la plage et de marcher dans la ville.
Anne-Sophie passera une bonne partie de la journée à la plage, comme tout le monde d'ailleurs.
Nous avons pris une pause en avant-midi pour aller marcher sur un sentier de bois de plus d'un kilomètre dans les lagunes.
Nous serons récompensés par la présence d'un flamand rose ( il y a quelques colonies de flamands aux Îles) et de beaucoup d'espèces d'oiseaux aquatiques. Le sentier est des plus intéressants, nous faisant passer d'un type de végétation à un autre.
Nous faisons aussi une halte à la station d'élevage des tortues.
Bien mieux organisée cette ferme et plus intéressante, parlez en à Anne-Sophie.
Anne-Sophie est au paradis, pas d'autos, que des vélos, une plage immense et des bébés iguanes pour s'amuser.
Elle marche et courre toute la journée, joue dans le sable et dessine des fléchettes avec ses petits doigts.
Sa maman aussi est au paradis, elle relaxe et prend soin de sa fille, ça se câline.
Oma en profite pour prendre le large, faire de la photo, marcher en solitaire.
J'en profite pour prendre une décision, je retournerai sur Santa Cruz en avion avec Anne-Sophie.
Mais d'ici demain matin, nous profitons de la plage si belle et si sauvage.
Contrairement à Puerto Ayora qui n'a pas de plage directement sur la ville (il faut marcher près d'une heure), la plage ici, à Puerto Villamil est partout présente, à 5 minutes de marche de notre auberge.
Il y a une petite jetée qui semble le point de rendez-vous des jeunes. On y joue au foot sur la plage, comme quand j'étais jeune et que nous jouions au hockey dans la ruelle.
Le temps file, on se trouve un resto pour y manger, ceviches, poisson grillé, curry de crevettes, crevettes grillées.
Couchés de bonne heure car pour Oma et Christine, leur bateau repart à 6am, mon avion lui décolle à 8am.
Je pourrai relaxer avec la puce avant de me rendre à l'aéroport.
Hasta luego.

Isabela nous voilà

Hola Christiane.
Quelle fin de semaine pleine de rebondissements.
Comme prévu, Christine est revenue jeudi passé en fin d'après-midi.
Elle a juste le temps de défaire sa valise, qu'on en fait de nouvelles pour le départ le lendemain en début d'après-midi.
J'ai la responsabilité d'aller chercher des sous à la banque et chercher les billets pour le bateau-taxi, une randonnée de plus de 2 heures entre Santa Cruz et Isabela.
Départ vendredi matin pour le stop à la banque. Le guichet ne fonctionne pas et je n'y comprend rien.
Le gardien m'indique d'aller à l'intérieur. J'écris sur un morceau de papier le montant que je veux retirer.
Je remplis des papiers, on photocopie mon permis de conduire et on m'envoie à un guichet spécial, pour les touristes quoi.
La demoiselle s'y reprend à 3 ou 4 reprises pour compter les billets.
Je finis par avoir la somme requise et je me dépêche pour me rendre au port acheter nos billets pour le bateau.
Nous sommes prêts, j'ai les billets en main.

Nous revenons une heure avant le départ prévu pour 2 pm.
Je commence à être nerveux, je n'ai pas le pied très marin et cela, même si j'ai pris des médicaments contre le mal de mer.
Le bateau est pas mal plein et j'ai pris un siège tout à l'arrière, au cas où cela se passerait mal.
Le départ se passe plutôt bien, c'est même excitant de voir le port, les bateaux, de la mer.
Mais cette dernière, qui semblait calme dans l'anse est plutôt démontée.
Le bateau mets les gaz et bondit sur les vagues, j'essaie de regarder ailleurs.
Je me concentre sur l'horizon, les autres îles, les bateaux, n'importe quoi pour rester calme.
Environ une heure plus tard, la mer est de plus en plus agitée, je perd le contrôle.
Je vomis tout ce que j'ai dans l'estomac, l'intestin, les entrailles, tout remonte, tout.
Et je revomis, 2, 3, 4, je ne compte plus les fois, je n'ai plus rien à vomir.
Je lance des râles de mourant, des cris de l'estomac, de l'intérieur.
Mes yeux croisent ceux de Gerlinde, assise en face de moi de l'autre coté du bateau, elle me rassure.
Je ne vais pas mourir en mer, mais venez me chercher quelqu'un.
Je sens la vomissure, il y en a partout sur l'extérieur du bateau, j'ai l'impression que je me suis offert en spectacle.
Ma douce me réconforte, ses yeux si doux me calme.
En fait, tout le monde sympatise avec moi, personne ne me juge, ça arrive à tout le monde
Je l'entend me chuchoter dans l'oreille, encore 10 minutes mon amour, nous sommes presqu'arrivés.

Je vois le port de Pueto Villamil, le blanc de la plage en face du village.
Notre bateau a toutes les difficultés pour s'arrimer au quai.
Anne-Sophie a dormi presque tout le long de la traversée.
Je suis tellement fier de ma petite puce, elle a été à la hauteur.
Oma me dit que je suis déjà moins blanc, que j'ai repris des couleurs.
On se charge de sortir nos bagages du bateau, je n'ai plus de forces.
Notre taxi est là, taxi est un bien grand mot, mais comme on a 2 coins de rues à faire.
L'auberge San Vincente est mignonne, j'ai bien hâte de me changer.
Et le pire, c'est que j'ai faim...

7.23.2010

Pédale, pédale

Stefan a bien l'intention de rédiger un courriel sur son expérience à vélo, alors je lui laisse le soin de vous raconter tout ça plus tard. Disons pour tout de suite l'essentiel: il l'a fait, il l'a terminé, et je suis très fière de lui.
Je me permets de vous raconter ici ce qui m'a donné l'impression de (moi aussi) pédaler (parfois dans le vide) durant ce weekend:

- Alors que les gars quitte Saint-Lambert , je prends une photo de Stefan avec son iphone …et oublie de lui remettre. Je serai donc pratiquement sans nouvelles de lui le 2 eme jour car ses coéquipiers auront pris trop d’avance sur lui.
- Ce premier long voyage à titre de parent solo m’a permis de vivre l’expérience des toilettes de "bord d’autoroute" avec 2 jeunes enfants à « parker » dans ma petite cabine, en priant qu’ils ne touchent ni le sol ni la toilette. Mission heureusement accomplie !!
- Sophie conduisait le Véhicule utilitaire du 3e membre de l’équipe. Ce véhicule nécessitait une « routine » de trucs à effectuer pour qu’il démarre (c’est quoi le problème avec les bonnes vieilles clés ???). Une fois arrivées à l’hôtel et les bagages sortis du véhicule, le valet n’arrive plus à faire redémarrer le moteur. Pire, il a dû effectuer une manœuvre de blocage du système car Sophie aussi n’y arrive plus. Cela prendra près d’une demi-heure avant que la voiture « accepte » de se tasser du chemin, maintenant embouteillé…
- Sophie avait emprunté une poussette double pour ses 2 enfants. Une fois attachés, on est PLUS capables de les détacher ! Ils ont ainsi passé toute le reste de la journée (de 16h à 20h) attachés (souper compris) jusqu’à ce que le concierge de l’hôtel (visiblement gai donc peu expérimenté en la matière ) réussisse à les dégager !
- J’avais amener un DVD player portable pour dépanner. J’offre à Olivier de s’installer devant un petit film, le temps de me permettre de défaire les valises. 3 minutes plus tard, Olivier échappe l’appareil par terre, il est « kapute ».
- Mes enfants étaient WIDE AWAKE à 4H30AM dimanche matin…après une 1h30 à tenter tant bien que mal de les rendormir, je me résigne à les installer dans la poussette pour aller arpenter le côtes abruptes et désertes (ainsi que superbes) du Vieux Québec. Ils se rendormiront, mais évidemment pas moi…la journée va être longue en tab***
- Sur notre départ de l’hôtel, alors qu’on emballe le tout dans la voiture, Sophie ET moi n’arrivons pas à plier nos foutues fameuses poussettes doubles pour qu’elles rentrent dans le coffre de nos voitures…une autre demi-heure de niaisage pendant qu’au moins un de mes enfants hurle à tue tête dans le background.
- Sophie avait les indications sur son iPhone pour qu’on puisse se rendre à l’endroit où les cyclistes arrivaient. Mais son GPS a fait des free game, ajouté à cela des chantiers de construction nous forçant à faire mille détours, nous sommes ainsi arrivés trop tard pour voir le conjoint de Sophie franchir la ligne d’arrivée.
- Stefan, dont on est sans nouvelles, arrivera à peu près deux heures plus tard. L’attente m’est quasi insupportable, étant donné son peu d’entraînement, la chaleur accablante de cette 2e journée, et l’impossibilité de le rejoindre.
- À notre retour à St-Lambert, on couche les enfants, on décompresse, on finit par se coucher vers 11h00. À minuit, Olivier se réveille tout perdu car il s’était endormi dans la voiture, cela nous prendra près d’une heure pour le rendormir. Puis, à 2h30, ça sonne à la porte. Mais il n’y a personne. Puis ça sonne à nouveau quelques minutes plus tard. Toujours personne. Un court circuit dans le carillon ? Un adolescent qui s’amuse à nos dépens ? Ça me prendra une bonne heure avant de me rendormir. Le lendemain une autre sonnerie nous confirme que le carillon est détraqué…fallait que ça arrive cette nuit-là !!

Ouf. On passe à un autre appel ?

7.20.2010

Dessine moi un...autobus

Si tu demandes à Olivier à quoi il a rêvé, il répondra : "À un autobus"
Si tu lui demandes quel est son jouet préféré, il répondra "un autobus".
Si tu lui demandes ce qu'il a vu à Québec, il répondra "plein d'autobus" (de touristes).
Si tu veux récompenser Olivier pour avoir fait un beau pipi, ce n'est pas avec un petit bonbon ou une chips, mais bien en lui imprimant une image d'autobus qu'il a choisie avec soin sur "google images".
Si tu t'assoies avec lui pour dessiner, il faut t'attendre à dessiner un autobus scolaire. Puis un autobus de Londres. Puis un autobus blanc. Et il faut faire la route, avec les petites lignes, puis un soleil, et trois nuages "parce que j'ai trois ans".

Je me demande s'il se contenterait d'une petite boîte avec 3 petits trous qui contiendrait l'autobus qu'il veut...

Un certain petit prince aurait dit que c'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. Ma petite rose coréenne dénommée Olivier est si précieuse...elle vaut bien des centaines de gribouillis d'autobus !

L'Angermeyer Waterfront Inn

Hola Christiane.
Quelle belle journée ensoleillée aujourd'hui mardi, la plus belle depuis notre arrivée.
Une seule note un peu triste, Christine est parti avec le cellulaire et nous serons sans nouvelles jusqu'à jeudi ou vendredi, jour de son retour définitif.
Anne-Sophie a dormi comme une marmotte hier, plus de 12 heures de sommeil.
Après le déjeuner, nous sommes parti direction la petite plage de sable blanc devant le Finch Bay Hotel. C'est trés agréable pour y passer quelques heures et pour s'y rendre, il faut prendre un bateau-taxi, $0.60 par personne (gratos pour la puce).
Anne-Sophie a joué sur la plage à courir après les goélands et les pélicans.
Après avoir dompté sa peur des vaguettes, elle s'est lancée et finalement bue la tasse, ça calme un peu les ardeurs, mais pas pour longtemps.
Sur le retour, nous nous sommes arrêtés à l'Angermeyer Waterfront Inn pour y dîner. Une belle expérience gastronomique, le resto a la meilleure des réputations. La vue depuis le patio du resto est magnifique et l'eau cristalline et les papilles gustatives ont eu beaucoup de plaisir.

Anecdotes.
Anne-Sophie nous a fait, à moi et Oma, toute une surprise, celle de grimper toute seule dans son lit. Nous l'avons retrouvé endormie, elle avait trouvé le moyen de grimper et enjamber la barrière de protection.

J'ai assisté à la pêche des Fous à Pattes Bleues. Gracieux volatiles qui, telles des flèches, percent la surface de l'eau à des vitesses vertigineuses.

7.18.2010

Los Gemelos y Los Kioskos

Hola mi amiga de Kanadá.
Debout de bonne heure et en forme, les heures de sommeil supplémentaire commencent à faire effet. Je me sens beaucoup plus énergique, un merci particulier à Gerlinde.
Christine a fait des crêpes ce matin, avec bananes et papayes, beurre d'érable et dulce de leche.
Juste le temps de récupérer notre lavage à la Lavenderia pour se diriger vers Los Gemelos.
En allant porter le lavage hier soir, nous avions fait une liste de ce que nous apportions dans nos sacs de linge sale. Et comme de fait, il manque une paire de bas d'Anne-Sophie, ses plus beaux bas.
Circonstances un peu troublantes, la fille de la dame en charge de cette buanderie a les mêmes dimensions qu'Anne-Sophie. Christine le lui fait savoir et pas à peu près.
Départ pour Los Gemelos au milieu de l'île, pour y admirer des formations volcaniques, en fait, des effondremens de dimension circulaire, dues à des tunnels de lave souterrain. Bref, on dirait des cratères, mais ce n'en est rien.
C'est nuageux et avec la Garua, assez humide merci.

On revient rapidement à la maison pour partir à nouveau pour dîner sur Los Kioskos, une petite ruelle où des locaux ont installé de petits restos, les uns à coté des autres.
C'est typique des insulaires et on opte pour El Pollo a La Brasa, du poulet roti. C'est très bon et cela goûte le Ti-Coq de mon coin natal.
C'est vraiment une belle sortie en famille.
Dans une autre petite ruelle, on s'achète de la crème glacée et on va faire un tour sur le bord de la mer admirer les oiseaux marins.
Sur le retour, on se décide pour aller sur l'Île Isabela la fin de semaine prochaine, un périple de 3 jours. Christine repart demain matin pour revenir jeudi soir prochain, Le départ pour Isabela sera le vendredi en après-midi.
Pendant son absence, nous irons sur Isla Bartolomé.
Anne-Sophie a pris du mieux et pas à peu près, c'est un virevoltage sans fin. On dirait qu'elle a du temps à reprendre et je te jure que ça tourne.

Anecdotes.
Les bananes plantains font d'exellentes galettes frites (patacones), meilleures que nos frites, mais aussi graisseuses.
Christine se fait dire : Mi Amor... Moi, ça ne m'arrive plus souvent...
Les Iguanes marins crachent parce qu'ils rejettent le sel de leur organisme.
Il y a environ 300 taxis dans l'île, réunies sous 4 coopératives. Nous promener toute l'avant-midi nous a coûté $18, comme on ne peut louer de voiture...

El Mercado de Puerto Ayora

Hola Christiane.
Christine m'avait bien averti, pour avoir du choix au marché public du samedi, il faut se lever de bonne heure.
Mais il y a de bonne heure et de bonne heure...
Je me suis donc levé pour être à l'ouverture du marché à 5 am, c'est tôt.
Il faisait noir comme chez les loups et j'étais le seul gringo estupido de Canada, à déambuler dans les rues à cette heure.
Il faut vraiment marcher de nuit, où quand il fit noir, c'est selon, pour avoir cette drôle de vision de la ville, comme si elle avait été bombardée par une armée de l'air silencieuse. La grisaille du béton trop présent, mélangée à la Garua matinale donnent des allures apocalyptiques à cette ville.
Mais, comme on ne s'y attend si peu ou presque, je rencontre une personne, puis une autre et je les suis, ces fourmis humaines qui me mènent directement au marché.
Tous les kiosques sont là, sous le grand chapiteau de métal, ça grouille de partout.
J'ai un peu l'impression d'être en enfer parmi une multitude de petits démons. Un transporte un régime de bananes, un autre un quartier de viande. Là, on s'affaire à faire les sacs de fruits, ici, on prépare le café et le desayuno (déjeuner).
Ça sent la friture, il y a de la musique et des fruits et légumes en quantité.
Mais je n'y vois rien, je n'ai pas mes lunettes et à quoi bon, on est encore en pleine nuit.
En Équateur, la nuit comme le jour dure 12 heures.
Il fait noir tout d'un coup et clair en un claquement de doigt.
Je vague d'un kiosque à l'autre avec mes "cuanto esta" ou "como se llama". Je trouve finalement pas mal tout ce dont nous avions besoin.
Bref, je reviens à la maison, c'est encore la nuit, je me perd dans les ruelles, c'est plein de chiens errants. Je sens que je vais me faire dévorer, ces chiens menaçants sortent de partout et me reniflent de loin. Bon, après maints détours, revoilà notre maison.
Je suis bien content de retrouver mon lit, encore chaud. Je jette un coup d'oeil à Anne-Sophie, elle dort les fesses en l'air, j'ai le goût de la mordre...
Guido

7.17.2010

La Playa de Tortuga Bay

Hola mi amiga.
Comme prévu aujourd'hui, nous allons à la plage.
Après un très bon déjeuner, nous préparons la sortie.
Sac à couches, crèmes solaires, lunch et de l'eau.
De la maison à la plage c'est au moins 3 kilomètres.
Encore une fois, j'essaie de faire le guide et on se perd dans la ville, c'est pourtant grand comme ma main.
Bref, on finit par trouver le chemin.
Ça commence par un long escalier fait avec de la roche volcanique, beau mais pas évident avec un carosse.
En haut de l'escalier, il y a un belvédère pour admirer la ville.
On doit aussi s'enregistrer à la porte d'entrée car il n'y a personne pour superviser la plage et le sentier qui y mène.
La randonnée est très belle, le sentier de pavé silonne à travers les opuntias géantes et les grands cactus cadélabres.
Ce sentier, c'est comme la muraille de Chine en pleine jungle des Galapagos.
Il y a des lézards de lave partout.
Puis, la plage, magnifique, sauvage, naturelle,irréelle, avec un sable blond, de toute beauté.
Elle fait facilement un kilomètre de long. Pas un chat, à part quelques dizaines de touristes, d'une tranquillité, à part le bruit des vagues.

À l'autre bout, il y a une colonie d'iguanes marins, fabuleux animals.
Les plus gros font un mètre de long, ça grogne, ça crache et ça pue.
Ils ont l'air morts, mais quand il le faut, ça se déplace.


L'eau est fraîche, 20 Celsius, mais personne ne s'y baigne à part une demi douzaine de surfeurs et Anne-Sophie, qui trouve le moyen de se faire ramasser par une vaguette. Je pense à ma soeur d'Hawaii et à son chum, car cela ressemble à la plage d'Hapuna, ne manque que des boogie-boards.
Le retour se fait en douceur, nous faisons un arrêt dans une pizzéria pour manger, bien ordinaire cette pizz.
Malgré le ciel couvert toute la journée, je suis rouge comme une tomate... je vais me faire disputer.
Selon Oma, Anne-Sophie fait un peu de fièvre.
Nous avons appelé Christine qui est encore sur Floreana, elle devrait revenir nous voir en fin de semaine avant de repartir lundi matin.
Elle nous avait invité à aller la rejoindre, mais je suis encore grippé, Anne-Sophie aussi, je n'ai pas le pied marin, c'est 2 heures de tape-cul sur une mer houleuse avec des vagues de 3 mètres dans une chaloupe et Oma est plutôt sceptique...
Bref, on a voté et 2 ont dit non (moi et Oma) et une absention (devine qui)...


Anecdotes
Toutes les rues sont pavées à Puerto Ayora et non asphaltées, c'est beau mais cahoteux par endroits.
Il n'y a pour ainsi dire aucune auto ici, seulement des taxis, des motos et des vélos. Des taxis pick-up 4 portes où tu mets tes bagages dans la boîte arrière, tous blancs.
À toutes les 3 maisons, on nous annonce "una Farmacia". Une pharmacie ici, c'est un endroit où il y a quelques bouteilles de shampoing, 2 ou 3 savons et du coca-cola. Paraît que le Coke guérit bien des maux...
Quand on marche, sur le trottoir ou dans la rue, vaut mieux surveiller en permanence où on mets les pieds, ça évite les entorses.
Comment reconnaît-on les Américains ici? Ils ont quelque chose de plus gros que les autres...
J'ai jeté un coup d'oeil à l'intérieur de l'hôpital de Puerto Ayora, prions pour rester en santé.
Je suis incapable de m'orienter ici, le nord, le sud c'est du chinois et ne me demande pas pourquoi je n'en sais rien.
La bière équatorienne, toujours bonne.

7.13.2010

Estoy enfermo, estoy con gripe...

Hola Christiane.
En ce lundi soir, je t'écris plein d'anecdotes intéressantes.

Je suis grippé et courbaturé.

Ici, à Puerto Ayora (Îles Galapagos) il n'y a ni rue ni adresses civiques. Je ne sais pas si c'est pratique et unique, mais c'est comme ça.
Alors quand tu prends un taxi et que tu veux te rendre en quelque part, t'es bien mieux de savoir c'est où ton quelque part.
Nous demeurons à la casa de Miguel à coté de la casa color rosa, précis non.

Un fait plutôt délicat regarde le papier hygiénique. On ne peut le jeter dans la cuvette, ne me demande pas pourquoi. Il faut le plier et l'envelopper si possible et le jeter à la poubelle. Il faut prier que personne n'attrape la tourista par ce que la poubelle va grouiller de vie cela ne sera pas long. Et la poubelle, il faut la vider, la première fois, cela demande du courage...

Sur l'Île de Santa Cruz, il y a des fermes et les fruits et légumes sont toujours frais. Mais il faut éviter la viande qui est dure comme du ciment. Mais qu'à cela ne tienne, le poisson lui est frais et combien délicieux. J'en suis à mon troisième souper de poisson en ligne et je te jure que je suis loin d'être tanné de ce régime. Atun et Ouaou sont mes poissons préférés, ça fond littéralement dans la bouche. Il en coûte $2 la livre et pour $4, nous mangeons du poisson comme des petits cochons et il en reste pour le repas du midi suivant.

Le marché des poissons est la place la plus agréable en ville. Il y a toujours plein de monde, locaux et touristes, qui posent des questions et s'informent sur tel ou tel poisson. Et toujours une douzaine de pélicans bruns et la fameuse otarie...

J'ai eu l'opportunité d'avoir un vélo aujourd'hui. J'ai pensé à ton chum. S'il avait pédalé sur cette bécane, il aurait arrêté à Repentigny.
J'ai jamais vu une telle cochonnerie. Mais quand on y regarde de plus près, les vélos sont tous comme cela. Tu freines avec les pieds, les pneus sont mous pour pas dire à terre et tu ne peux changer de vitesse, le reste est rouillé.

On a aussi un carosse tout ce qu'il y a de première qualité, gracieuseté du proprio. Ça va me sauver des maux de dos et allonger les randonées.

Pas besoin de réveil-matin ici, les coqs, mais surtout les chiens se chargent de nous réveiller. Il y a des chiens dans toutes les cours ou presque et les coqs se promènent librement avec leurs poulettes. J'en ai compté jusqu'à 6 poules dans notre cour à un moment donné, c'est Anne-Sophie qui était contente.

Parlant d'Anne-Sophie, elle a commencé sa belle période du "terrible two", que c'est agréable. J'ai demandé à Gerlinde lequel de ses enfants avait eu la pire période et devine, c'est ma douce. Et je me souviens que ma maman disait que je n'étais pas piqué des vers non plus. Elle a de quoi retenir.

Christine part demain pour Floreana, 10 longs jours sans elle.

Hasta mañana

Le marché des poissons

Allo Christiane.
Nous sommes samedi matin, c'est couvert.
C'est la période de la Garua, un ciel nuageux avec un petit crachin.
Anne-Sophie prend du mieux et refait le plein d'énergie.
Nous mettons en pratique de nouvelles habitudes.
Premièrement, l'eau du robinet n'est pas potable, il faut faire attention, même pour laver fruits et légumes.
Deuxièmement, il est conseillé de ne pas jeter dans la cuvette le papier hygiénique souillé.
Troisièmement, pour les douches, pas de problèmes même si l'eau laisse une pellicule sur la peau. Cette eau vient de l'usine de désalinisation et c'est tout à fait normal.
Christine s'est fait offrir un vélo pour quelques jours. C'est un outil précieux ici, où les distances ne sont pas très grandes.
Avec le vélo, elle a pu se rendre facilement et rapidement à ses réunions préparatoires pour son voyage la semaine prochaine sur Floreana. Il y a toute une logistique à planifier.
Nous sommes allés dîner finalement chez Marie-Lou et Roberto. Pâtes au pesto, aubergines marinées, salade de tomates et concombre et bière équatorienne.
Ils ont deux garçons, Léo 5 ans et Kai 3 ans. Il y avait plein de jouets et Marie-Lou a donné 3 livres à Anne-Sophie.
Sur le retour, nous arrêtons au marché de poissons.
Les pêcheurs y sont avec leurs prises, les pélicans et l'otarie également.
Nous achetons du thon à aileron jaune Albacore (Atun), à $2 la livre pour 3 livres.
Avec la Garua, nous cherchons les abris, genre les galeries d'oeuvre d'art et les boutiques en tout genre.
Retour à la maison pour déguster ce thon, avec riz, tomates et oignons et je te jure que c'était un délice.
Une fois Anne-Sophie au lit, nous essayons d'écouter la télévision équatorienne.
Il n'y a qu'un seul poste, de Guayaquil et c'est d'un ennui.
On croirait voir la télévision québécoise des années 70, pour te dire.
Un exemple, une émission de sport qui comence par un spectacle d'un fille et son poteau, comme chez les danseuses.
C'est hyper suggestif et on se demande le rapport avec l'émission qui va suivre...
Je sens la grippe monter en moi et je vais au lit de bonne heure...
Hasta mañana

Viernes en Puerto Ayora

Hola mi amiga Christiane,
Vendredi matin tout en douceur.
J'ai fait la grâce matinée, ma blonde m'a laissé dormir un peu.
Je suis resté au chevet d'Anne-Sophie qui a eu une nuit agitée.
Elle est encore congestionnée, mais le pire est derrière elle je crois, je l'espère.
Petit déjeuner copieux, café, pan et mantequilla de mani.
Christine part pour des réunions et moi, Anne-Sophie et Oma partons pour la Station Scientifique Charles Darwin.
On y voit des iguanes terrestres, des tortues géantes et bien sur, Lonesome George, le dernier survivant d'une lignée de tortues géantes de l'île Pinta.
On revient en marchant le long de l'avenue qui longe la mer.
Les pêcheurs sont là avec leurs prises.
Pendant qu'ils éviscèrent leurs prises, les oiseaux (frégates, pélicans, hérons, goélands) et une otarie se disputent les entrailles.
C'est l'otarie qui gagne le concours.

Retour à la casa où Christine nous rejoint. Elle a retrouvé ses vêtements de travail qu'elle avait laissé derrière elle il y a 5 ans lors de sa dernière visite.
On se fait une omelette accompagnée de brocoli. Demain matin, nous sommes invités à déjeuner chez une amie de Christine, Marie-Lou Poisson, une Québécoise, mariée à un Argentin, Roberto.
Crêpes au menu...
Buenas tardes, Guido

Avenida Charles Darwin

Hola Christiane, como estas?
Après la siesta ( il y a 2 chambres avec salle de bain privée et les lits sont confortables, tout est neuf) une première sortie sur l'Avenida Charles Darwin ou si tu aimes mieux, la bonne vieille rue principale
Elle donne sur le front de mer et regroupe les différents restos et cafés de la place.
Il y a aussi le marché des poissons où les pêcheurs viennent vendre leurs prises.
C'est 20 minutes de marche pas plus.
Les pêcheurs sont là, avec leurs prises, la balance et les pélicans, qui attendent un repas pas trop cher.
Puis, mon premier pinson de Darwin, perché dans une opuntia géante.
Il me regarde d'un drôle d'air semblant me dire "bienvenidos mi amigo".
Je vois mes premiers iguanes marins.
Anne-Sophie prend du mieux, le nez lui coule, mais la fièvre est tombée.
Retour à la maison où Oma nous fait des pâtes dans une sauce aux tomates, tout à fait délicieux pour les affamés que nous sommes.
Et nous avons du vin pour arroser le tout.
C'est notre première nuit, nous sommes épuisés, ce fût une longue journée.
Hasta mañana

Islas Galapagos

Hola Christiane.
Jeudi matin, lever de bonne heure.
Une autre nuit agitée pour Anne-Sophie.
Les parents commencent à manquer de sommeil, les peaux sont courtes.
Juste le temps de descendre les bagages en bas, nous couchions à l'étage, et c'est le départ pour l'aéroport.
Le ciel est dégagé, les volcans nous accompagnent pour la randonnée en auto vers l'aéroport de Quito.
Le Cotopaxi est là, majestueux, grandiose avec ses neiges éternelles. Il est aux Équatoriens ce que le mont Fuji est aux Japonais.
Le temps de s'enregistrer et nous marchons sur le tarmac pour se renrde à l'avion.
Un premier vol de 30 minutes pour se rendre à Guayaquil puis c'est le départ pour les Îles Galapagos.
L'excitation me gagne.
Anne-Sophie dort depuis la première minute qu'elle est assise sur moi dans l'avion.
Pauvre petite, ses dernières nuits ont été plutôt agitées.
Elle dort toute blottie sur moi, c'est encore un bébé, mon bébé chéri.
Dort mon ange, bientôt, nous serons aux Îles Enchantées.
L'avion ralentit et perd de l'altitude.
Voilà Daphne Major, où Peter et Rosemary Grant ont passé tant de temps à observer les pinsons de Darwin.
L'aéroport des Îles est sur Baltra.
Première impression, c'est désertique.
Il fait beau, 22Celsius et une bonne brise venant de la mer.
Il faut prendre l'autobus pour se rendre au traversier, car il y un canal entre Baltra et Santa Cruz.
Une fois de l'autre coté du canal, nous optons pour un taxi, une randonnée de 30 minutes à $12 pour se rendre à Puerto Ayora, de l'autre coté de l'île de Santa Cruz.
Partout dans le ciel, les Frégates, ces pirates des airs, volent de façon si majestueuse avec leurs grandes ailes en delta.
Une fois rendues en ville, nous appelons le proprio de la maison que nous avons loué, faisons une première épicerie et rembarquons le tout dans un autre taxi. On peut dire que ce dernier taxi est plein à raz bord. En ville, une randonnée coûte $1 peu importe la distance.
Notre maison, c'est le grand luxe, ce sont les mots de ma blonde et elle parle en connaissance de cause.
La maison est flambant neuve, nous sommes les premiers à l'habiter.
Nous vidons nos valises, installons nos affaires et on se reparle après la sieste.

Latacunga

Allo Christiane.
Anne-Sophie a eu une autre mauvaise nuit et les parents aussi.
Elle a vomi en soirée, je ne sais pas pourquoi, mais il y en avait partout, pauvre Christine.
Cela ne m'a pas empêché de me lever à 6 am pour aller voir le maître pâtissier danois à l'oeuvre.
Des gestes de la main, des doigts, de la paume mille fois répétées.
Et ces odeurs du four où cuisent tous ces pains et surtout, el pan de canela.
Tout de suite après le déjeuner, nous sommes allés à la campagne à Pujili, petit village au pied de la cordillère des Andes.
J'ai l'impression encore une fois d'être un géant au pays des nains.
Il y a des bazars partout et Niels nous dit que le samedi, c'est la meilleure journée, on y vient de partout.
Les marchandes étalent leurs inventaires, il y a de tout.
Retour à la maison pour l'autre demie finale de foot.
Déjà, c'est l'heure du retour à San Rafael, nous partons demain matin pour les Galapagos, le temps file.
On a juste le temps de défaire et refaire nos valises, de prendre une douche et de dormir quelques heures.
Le lever sera vers 6am, ça vient vite.

7.09.2010

À chacun son défi !

Salut Guy,

C'est très intéressant de suivre vos péripéties en Équateur. J'espère qu'Anne-Sophie va mieux.

De notre côté, mon homme s'apprête à pédaler Montréal/ Québec (en 2 jours) avec des milliers d'autres courageux, dans le cadre du défi vélo de l'hôpital Juif de Montréal, ce dès demain matin.

Mon amie Sophie, dont le conjoint participe aussi, et moi avons décidé de participer à notre manière: notre défi ? se rendre (en auto quand même !) à Québec avec 4 enfants âgés de 4 ans et moins. Nous arriverons demain après-midi et passerons la nuit à l'hôtel, puis attendrons nos hommes...probablement claqués, mais sûrement fiers !

Notre plan de match se résume en 4 mots :
- Collations (impr.atif de ne pas en manquer pour les maintenir de bonne humeur durant le long trajet)
- Courir (les exténués ensuite rendus sur place pour dépenser l'énergie accumulée)
-Contenir (nous avons chacune une poussette double pour les attacher quand on sera "PUS CAPABLES")
-Cocktails ( À déguster quand ils seront endormis...)

Je t'en donnerai des nouvelles...

7.07.2010

Latacunga nous voilà

Allo Christiane.
La nuit a été très mauvaise.
Anne-Sophie fait d'autres dents et donne des signes de grippe.
Mais nous avons rendez-vous pour le dîner à Latacunga avec Neils et Susana, les parents de Christine quand elle a passé une année en Équateur.
Nous nous y rendons en suivant une voiture officielle du gouvernement, le chauffeur du mari de Maybrit, qui va reconduire leur fille chez ses grands-parents, quand même.
Première constatation, il y a beaucoup de poids lourds sur les routes. Et leur condition générale laisse à désirer. Ces camions et autobus fument de partout, de vraies machines à pollution. Et comme nous sommes à plus de 3000 mètres, l'air devient vite irrespirable, bref ça pue.
J'en ai mal à la tête et au coeur. Je comprend facilement pourquoi Anne-Sophie se plaint, elle qui a déjà assez de problèmes comme ça.
Deuxième constatation, à tous les poteaux le long de la route, il y a une vache, ou 2 moutons d'attachés, c'est pratique pour tondre le gazon.
Ça prend environ une heure et demi pour s'y rendre. Comme nous sommes déjà plus au sud, c'est franchement plus sec et plus chaud.
Troisième constatation, toutes les constructions sont faites de bloc de béton. On fait le premier étage et si on a le temps, on fait le deuxième sinon ça attendra et disons que ça attend longtemps.
Quand on regarde l'ensemble, on a l'impression que le pays est en construction.
Encore un repas qui nous attend, c'est l'activité numéro un ici, un genre de sport national, on se remplit pour ne pas dire qu'on se gave, mais c'est si bon. Il ne faut pas passer sous silence le fait que Neils est patissier, qu'il vient du Danemark, alors je te jure qu'en fait de danoiseries, on est gâté. La "pan de canela" (pain à la crème et cannelle), ça fond dans la bouche.
Après la bouffe, c'est la game de foot, c'est sacré le foot, coupe du monde oblige.
Une fois la partie terminée, Neils nous invite pour une sortie, genre allons voir ce qu'il y a dans l'arrière pays. La route de montagne est si cahoteuse, j'ai rarement aussi été brassé.
Pire, le 4X4 fait face à un troupeau de vaches, la route leur appartient. Des vaches, il y en a partout, même dans la cour arrière des maisons. Souvent, dans l'arière cour, il y a une vache, des poulets, quelques moutons et 3 douzaines de chiens.
Dommage que ce soit nuageux parce que la vue est imprenable.
Il y a des champs de lupins, on récolte les graines pour les manger. Le maïs est présent partout, c'est encore la base de leur alimentation, avec les fèves, les patates, les oignons et les tomates.
Au retour, tout le monde passe encore à table, j'ai le sentiment que je viens de finir de digérer.
Je vais au lit de bonne heure, je veux me lever tôt pour faire un tour à la patisserie, car ça se passe de bonne heure.
Hasta magnana.

Lundi matin sous le soleil

Allo Christiane.
Lever tôt ce lundi car je veux voir les volcans, le ciel est clair, pas un nuage.
Il faut profiter de ce beau temps pour admirer le paysage. Le ciel bleu ne dure jamais longtemps, ça se couvre facilement et rapidement.
Ils sont tous là les volcans, comme dans mes rêves.
El Cotopaxi, el Pichincha, el Corazon, el Iliniza, el Tungurahua, c'est majestueux.
On voit très bien que les pentes de toutes les montagnes sont cultivées, c'est vraiment beau.
Nous habitons à près de 3000 mètres, au moindre effort, on se fatigue ou on s'étourdi.
Anne-Sophie grouille comme un ver. Il y a 5 autres enfants avec elle, cela en fait de l'excitation.
Ça paraît pas pantoute avec elle l'élévation.
Mais comme m'a souvent dit ma douce, en après-midi, le ciel se couvre et la pluie tombe.
Tout le monde profite de ce temps gris pour faire une sieste, qui est nécessaire.
Les enfants de Solvei, les garçons Erik y Nicolas, m'ont adopté. On passe l'après-midi à construire des avions avec des blocs lego, Guido aprendo el espagnol con los nignos.
Anne-Sophie en profite pour nous faire toute une crise, elle fait ses dents.
On se croise les doigts que ça se passera facilement.
Nous allons souper chez Maybrit*, qui habite à une demi heure de route d'ici.
Un taxi vient nous chercher à la maison, il reviendra nous chercher pour le retour.
C'est $10 l'aller et le même montant pour le retour, pourquoi prendre l'auto.
Le chauffeur nous laisse dans une station service, quelque part au milieu de nulle part.
C'était déjà entendu, mais personne (les tourites que nous sommes) n'était au courant.
Que faire d'autre que d'en rigoler, on a vraiment l'air de touristes.
Maybrit arrive 10 minutes plus tard.
Pour aller chez elle, on passe au travers, je ne dirai pas un bidonville, mais les casettas sont plutôt rudimentaires.
Puis, surgissant de nulle part, une entrée/grille gardée qui débouche sur un quartier très chic, c'est un monde qui cotoie un autre monde.
Maybrit travaille pour l'ONU et son mari est attaché politique à la présidence équatorienne.
C'est un souper très relevé, une fiesta des sens.
À 10 pm, notre taxi et chauffeur vient nous chercher. Il nous dit connaître un racourci pour retourner chez Solvei, évidemment, il n'en sera rien et on finit par se perdre dans la nuit noire.
Une chance, on a un cellulaire et on finit par venir nous retrouver.
J'ai jamais vu autant de chiens errants sur le retour, presque des meutes de loups.
Coucher en arrivant, demain, on part de bonne heure pour Latacunga, vers le sud.
Dommage que mon espagnol soit si rudimentaire.
*Christine a 3 soeurs équatoriennes, Solvei, Maybrit et Kriesten.

7.06.2010

Domingo en San Rafael

C'est dimanche, notre premier matin en Ecuador.
J'ai dormi comme un loir, maman comme une marmottte et Anne-Sophie "con una marmonetta".
Tout le monde est de bonne humeur, c'est l'heure des présentations et des mucho gusto par ci et par là. En Ecuador, les déjeuners sont copieux. J'ai faim, Anne-Sophie encore plus.
On a juste le temps de relaxer avant le fabuleux diner vers 3 pm.
Il y a de la viande et de la charcuterie, cuit sur le grill pour une armée.
Tout le monde est là, sans exception. En fait toute la famille équatorienne de Christine est présente, c'est une fête. Même Niels et Susana de Latacunga sont présents.
Je comprend pourquoi il n'y a pas de souper. Avec ce qu'on a mangé en après-midi, j'en aurai pour toute la journée à digérer.
Anne-Sophie est déjà très confortable, il y a plein de niños et de niñas et ca courre partout.
C'est les vacances qui commencent, c'est parti.

L'arrivée a Quito

Houston/Quito, c'est 5 heures de vol, pas si pire.
Mais on dirait que l'avion a été aménagé pour les latinos, y'a pas d'espace pantoute pour les jambes, au fond, y'a pas d'espace point. Les sièges ne se penchent même pas, quel confort. J'ai l'impression d'avoir les genoux dans l'estomac
Anne-Sophie nous offre quelques crises, mais c'est tout. Je la comprend, elle voudrait se délier les jambes, mais où, c'est plein et il n'y a pas beaucoup plus d'espace dans l'allée.
Puis, Christine me regarde et me dit, c'est Quito en dessous, nous y serons dans 5 minutes.
Nouvelle tuile, la moitié de nos bagages est restée à Houston, quelle surprise.
Il faut faire encore la file pour remplir les papiers. Nous reviendrons les chercher lundi vers midi.
Je trouve un chariot, bon passons pour la qualité de celui-ci, il roule de coté.
On se pousse pour nous aider, mais à mon regard, on comprend vite que je n'ai besoin de personne, surtout pas maintenant.
Solvei nous attend, dans une demi heure, nous serons chez elle.
Pendant la randonnee en auto, Anne-Sophie vomit tout ce qu'elle a dans le ventre, il y en a partout, pauvre petite, trop c'est trop.
Même si c'est la nuit, on voit bien que c'est un autre monde.
Bienvenue en Ecuador la puce...

7.05.2010

Les aéroports, c'est fou

Allo Christiane
Je t'écris ce premier texte de Quito en Équateur.
Nous sommes partis samedi midi d'Austin, par une journée chaude et humide. C'était évidemment branle-bas de combat à la maison, les derniers préparatifs, le dernier item à enfouir dans une valise. Nous sommes chargés, 4 grosses valises pour la soute à bagages et 2 plus petites pour la cabine et 2 sacs plus Anne-Sophie dans le sac ventral.
Première frustration, on se rend compte qu'aucune compagnie de taxi n'offre le siège de bébé.
Il faut trouver une solution et rapidement. Tous nos amis sont soit partis en fin de semaine, soit ne répondent pas. Je propose d'aller reconduire Christine et Anne-Sophie a la navette qui se rend a l'aéroport et de revenir à la maison et d'appeler un taxi. C'est le plan que l'on suit et de retour à la maison, 10 minutes plus tard, le taxi est la que je remplis de nos valises.
La famille est a nouveau réunie a l'aéroport d'Austin.
Une fois débarrassés des grosse valises, on se rend à notre porte d'embarquement pour se rendre compte que notre avion est retardé de 45 minutes. Quand on a 55 minutes pour prendre notre correspondance et qu'on t'en ampute 45, il n'en reste pas beaucoup pour te rendre à ta correspondance, à l'autre bout de l'aéroport.
Le stress me gagne et j'ai surtout pas besoin de cela.
Une fois la famille bien assise dans l'avion, on a 30 minutes de vol pour penser à une stratégie.
Comme nous sommes assis dans la premiere rangée, nous serons les premiers à sortir de l'avion, c'est déjà cela, mais nous n'aurons que 10 minutes pour se rendre à destination, une très longue course.
Christine me dit de ne pas l'attendre et de me rendre le plus vite possible à la porte E17, la dernière au fond de l'allée. C'est pas évident pour une femme enceinte de courir. Ce ne l'est pas plus pour moi, avec Anne-Sophie dans le sac ventral et mon pesant carry-on au bout du bras.
5, 4, 3, 2, 1, partez. Je fais un départ canon, je courre comme un damné, je me crache les bronches, j'ai la gorge en feu, mais je continue de courir, à petits pas, mais je courre. Je te jure, Anne-Sophie s'est fait brassser, mais j'aurai 5 heures de vol pour me faire pardonner si on embarque. Tous les tapis roulants sont hors d'usage, tout joue contre nous.
J'arrive finalement à la porte E17, elle ne pouvait pas être plus loin, c'est la dernière, tout au bout de l'aéroport, je suis ruisselant de sueurs, trempé à navette quoi.
L'embarquement est terminé, la porte est fermée et barrée et on me dit que c'est terminé.
Je crie, non je jurle, pire je m'époumonne, on me dit de me calmer, j'en rajoute, nous sommes 5 venant d'Austin à vouloir prendre ce vol, nous volions avec Continental, c'est de votre responsabilité. J'ai bien vu que Gerlinde est là, mais elle semble en étât de choc. L'important, c'est qu'on embarque et on va embarquer.
Je vois bien que malgré tout ce qu'on me dit, l'avion ne bouge pas et qu'il est toujours attaché à sa rampe, allez, faites de quoi, merde.
Finalement, une préposée, après avoir appelé l'avion, je suppose, débarre la porte et se rend à l'avion.
C'est notre seule chance d'embarquer. Christine finit par arriver, les autres aussi, mais je m'en fous un peu.
La préposée revient, avec 2 autres personnes, on rallume les ordis, on a gagné, on va embarquer.
Finalement, tout le monde embarque, l'avion est plein, pas un siège de libre, non, il en reste un, pour Oma...

7.02.2010

Ecuador e Islas Galápagos

Allo Christiane.
À peine la valise défaite, le linge lavé, on les remplit à nouveau.
Il y a de la fébrilité dans l'air.
Non mais quand même, c'est toute une aventure qui commence demain.
On se rend d'abord à Houston pour y rejoindre Oma et tout ce beau monde s'embarque pour Quito, y compris Anne-Sophie.
C'est déjà son 4ième voyage en avion et elle n'a pas 2 ans.
Montréal, puis Vancouver, ensuite Hawaii et finalement l'Équateur.
Une chose, elle ne retient pas de son père pour ça.
La première fois que j'ai pris l'avion, j'avais 30 ans.
C'est dit.

L'aéroport

Allo Christiane.
Hier jeudi, je suis allé chercher ma douce qui revenait de San Diego, via Portland et via Vancouver.
Il y en a qui voyagent plus que d'autres c'est connu.
Anne-Sophie m'a accompagné à l'aéroport. Le vol de Christine a été retardé de 4pm à 10pm, beau changement de programme.
Je suis quand même arrivé à l'aéroport vers les 8:45, j'avais du temps à tuer et une puce, sur-excitée.
Les compagnies nous prennent vraiment pour des valises.
J'ai jamais vu cela, une force de la nature, une pile comme le petit lapin rose.
Elle a fait le show, je te jure, la grande comique internationale. Rien mais rien pour l'arrêter, pas de répit pour papa.
Je croyais dur comme fer que vers 10pm, elle tomberait raide endormie.
My mistake... ce qu'elle m'a fait payer cher ce rêve.
Le plus bau dans tout cela, c'est qu'à 7am le lendemain, hola papa, réveille toi, c'est reparti.

7.01.2010

On fait ce qu'on peut !

Moi - Qu'est-ce que tu veux faire Olivier quand tu seras grand ?
Il réfléchit...
Olivier - Ben...la barbe !
Je ne peux m'empêcher de rire. J'avoue que ma question n'était pas très claire...
Olivier semble vouloir justifier sa réponse:
Olivier - Ben papa, il en a lui de la barbe !