Allo Christiane
Je t'écris ce premier texte de Quito en Équateur.
Nous sommes partis samedi midi d'Austin, par une journée chaude et humide. C'était évidemment branle-bas de combat à la maison, les derniers préparatifs, le dernier item à enfouir dans une valise. Nous sommes chargés, 4 grosses valises pour la soute à bagages et 2 plus petites pour la cabine et 2 sacs plus Anne-Sophie dans le sac ventral.
Première frustration, on se rend compte qu'aucune compagnie de taxi n'offre le siège de bébé.
Il faut trouver une solution et rapidement. Tous nos amis sont soit partis en fin de semaine, soit ne répondent pas. Je propose d'aller reconduire Christine et Anne-Sophie a la navette qui se rend a l'aéroport et de revenir à la maison et d'appeler un taxi. C'est le plan que l'on suit et de retour à la maison, 10 minutes plus tard, le taxi est la que je remplis de nos valises.
La famille est a nouveau réunie a l'aéroport d'Austin.
Une fois débarrassés des grosse valises, on se rend à notre porte d'embarquement pour se rendre compte que notre avion est retardé de 45 minutes. Quand on a 55 minutes pour prendre notre correspondance et qu'on t'en ampute 45, il n'en reste pas beaucoup pour te rendre à ta correspondance, à l'autre bout de l'aéroport.
Le stress me gagne et j'ai surtout pas besoin de cela.
Une fois la famille bien assise dans l'avion, on a 30 minutes de vol pour penser à une stratégie.
Comme nous sommes assis dans la premiere rangée, nous serons les premiers à sortir de l'avion, c'est déjà cela, mais nous n'aurons que 10 minutes pour se rendre à destination, une très longue course.
Christine me dit de ne pas l'attendre et de me rendre le plus vite possible à la porte E17, la dernière au fond de l'allée. C'est pas évident pour une femme enceinte de courir. Ce ne l'est pas plus pour moi, avec Anne-Sophie dans le sac ventral et mon pesant carry-on au bout du bras.
5, 4, 3, 2, 1, partez. Je fais un départ canon, je courre comme un damné, je me crache les bronches, j'ai la gorge en feu, mais je continue de courir, à petits pas, mais je courre. Je te jure, Anne-Sophie s'est fait brassser, mais j'aurai 5 heures de vol pour me faire pardonner si on embarque. Tous les tapis roulants sont hors d'usage, tout joue contre nous.
J'arrive finalement à la porte E17, elle ne pouvait pas être plus loin, c'est la dernière, tout au bout de l'aéroport, je suis ruisselant de sueurs, trempé à navette quoi.
L'embarquement est terminé, la porte est fermée et barrée et on me dit que c'est terminé.
Je crie, non je jurle, pire je m'époumonne, on me dit de me calmer, j'en rajoute, nous sommes 5 venant d'Austin à vouloir prendre ce vol, nous volions avec Continental, c'est de votre responsabilité. J'ai bien vu que Gerlinde est là, mais elle semble en étât de choc. L'important, c'est qu'on embarque et on va embarquer.
Je vois bien que malgré tout ce qu'on me dit, l'avion ne bouge pas et qu'il est toujours attaché à sa rampe, allez, faites de quoi, merde.
Finalement, une préposée, après avoir appelé l'avion, je suppose, débarre la porte et se rend à l'avion.
C'est notre seule chance d'embarquer. Christine finit par arriver, les autres aussi, mais je m'en fous un peu.
La préposée revient, avec 2 autres personnes, on rallume les ordis, on a gagné, on va embarquer.
Finalement, tout le monde embarque, l'avion est plein, pas un siège de libre, non, il en reste un, pour Oma...
7.05.2010
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Ayayaya !
RépondreSupprimerQue du déjà vu. Que du déjà vu. C'est incroyable qu'on doive s'époumoner à courir et à crier pour obtenir un service qu'on a chèrement payé !