7.18.2010

El Mercado de Puerto Ayora

Hola Christiane.
Christine m'avait bien averti, pour avoir du choix au marché public du samedi, il faut se lever de bonne heure.
Mais il y a de bonne heure et de bonne heure...
Je me suis donc levé pour être à l'ouverture du marché à 5 am, c'est tôt.
Il faisait noir comme chez les loups et j'étais le seul gringo estupido de Canada, à déambuler dans les rues à cette heure.
Il faut vraiment marcher de nuit, où quand il fit noir, c'est selon, pour avoir cette drôle de vision de la ville, comme si elle avait été bombardée par une armée de l'air silencieuse. La grisaille du béton trop présent, mélangée à la Garua matinale donnent des allures apocalyptiques à cette ville.
Mais, comme on ne s'y attend si peu ou presque, je rencontre une personne, puis une autre et je les suis, ces fourmis humaines qui me mènent directement au marché.
Tous les kiosques sont là, sous le grand chapiteau de métal, ça grouille de partout.
J'ai un peu l'impression d'être en enfer parmi une multitude de petits démons. Un transporte un régime de bananes, un autre un quartier de viande. Là, on s'affaire à faire les sacs de fruits, ici, on prépare le café et le desayuno (déjeuner).
Ça sent la friture, il y a de la musique et des fruits et légumes en quantité.
Mais je n'y vois rien, je n'ai pas mes lunettes et à quoi bon, on est encore en pleine nuit.
En Équateur, la nuit comme le jour dure 12 heures.
Il fait noir tout d'un coup et clair en un claquement de doigt.
Je vague d'un kiosque à l'autre avec mes "cuanto esta" ou "como se llama". Je trouve finalement pas mal tout ce dont nous avions besoin.
Bref, je reviens à la maison, c'est encore la nuit, je me perd dans les ruelles, c'est plein de chiens errants. Je sens que je vais me faire dévorer, ces chiens menaçants sortent de partout et me reniflent de loin. Bon, après maints détours, revoilà notre maison.
Je suis bien content de retrouver mon lit, encore chaud. Je jette un coup d'oeil à Anne-Sophie, elle dort les fesses en l'air, j'ai le goût de la mordre...
Guido

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