Solitude américaine

Le plus difficile, comme père exilé aus USA, c'est parfois la solitude.
Je veux dire par là, la solitude qui touche ceux et celles qui ne voient à peu près jamais parents et amis laissés derrière.
Je m'ennuie de ces visites impromptues d'amis, d'un frère, d'Oma.
Je m'ennuie de ces fins de semaine en famille autour d'un BBQ.
Je m'ennuie de ces parties de Hockey avec Émile, Félix et bientôt tous les autres.
Je m'ennuie de ces soupers de fête avec un gros gâteau au chocolat.
Je m'ennuie du printemps, de la gadoue et des pommettiers en fleurs.
Je m'ennuie de cette langue française que j'entend si peu ici au Texas.
Je m'ennuie du Québec, si riche en histoire.
Je m'ennuie du majestueux fleuve St-Laurent.
Je m'ennuie de vivre ces souvenirs dans ma tête.
Mais avec Anne-Sophie et Christine, je ne m'ennuie jamais.